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« Le train a quitté la gare » – Isabelle Hudon sur pourquoi la durabilité est le nerf de la guerre

Isabelle Hudon sur pourquoi la durabilité est désormais au cœur du succès des entreprises—moteur de croissance, talents, investissement et résilience.
Isabelle Hudon
Catégorie
Blog
Dernière mise à jour
29 septembre 2025

« Le train a quitté la gare. » Par cette phrase, Isabelle Hudon, présidente et CEOde la Banque de développement du Canada, résume le virage irréversible qui s’opère aujourd’hui dans les entreprises. La durabilité,qui, longtemps perçue comme optionnelle, est désormais au cœur de la compétitivité, de leur capacité à attirer les talents et de leur résilience face à l’avenir.

Isabelle Hudon, qui a piloté la création d’un fonds de capital-risque de 500 millions de dollars pour les entreprises dirigées par des femmes et a auparavant été ambassadrice du Canada en France et à Monaco, a pu constater de près comment les dynamiques de durabilité, de croissance inclusive et de leadership se rejoignaient. Dans une récente conversation, elle a expliqué pourquoi ce changement survient plus vite que prévu et ce que cela signifie pour les entrepreneurs partout dans le monde.

Le rôle sous-estimé des PME

Pendant des années, les discussions sur la durabilité se sont concentrées sur les grandes entreprises. Pourtant, collectivement, les plus petites, exercent une influence considérable. Isabelle Hudon souligne que les entrepreneurs sous-estiment souvent leur impact, considérant d’abord l’action climatique comme une affaire de « grands groupes ». Mais la réalité est tout autre.

Quand j’ai commencé mon mandat à la BDC il y a presque cinq ans, j’ai été frappée par des données indiquant qu’entre 30 et 40% des émissions provenaient des activités des PME.

Isabelle Hudon
Isabelle Hudon
PDG de la Banque de développement du Canada

Ce changement de perspective redéfinit le débat : si les petites et moyennes entreprises sont responsables d’une telle part des émissions, elles sont donc aussi au cœur de la solution. Et même si les dirigeants doivent composer avec de multiples priorités(finances, recrutement, croissance), les pressions externes pour changer se renforcent. Les clients et partenaires refusent de plus en plus de collaborer avec des entreprises qui n’adoptent pas de pratiques durables.

Un changement, note Isabelle Hudon, est survenu il y a environ deux ans, lorsque de nombreux dirigeants ont compris qu’ils risquaient de perdre à la fois leurs clients et leurs contrats s’ils ne s’adaptaient pas. Ce tournant a déclenché une vague de réinventions : processus, chaînes d’approvisionnement et stratégies sont repensés pour intégrer la durabilité dans les opérations quotidiennes.

Les employés comme puissants catalyseurs

Si les clients et partenaires poussent les entreprises au changement, ce sont surtout les employés qui l’accélèrent. Isabelle Hudon univoque sur le groupe qui exerce l’influence la plus forte.

Je pense vraiment que la partie prenante qui exerce la meilleure pression… ce sont les employés.

Isabelle Hudon
Isabelle Hudon
PDG de la Banque de développement du Canada

En particulier, les jeunes générations qui font leurs choix de carrière en fonction de leurs valeurs. Elles attendent de leurs employeurs à ce qu’ils reflètent leurs priorités sociales et environnementales, n’hésitant pas à partir dans le cas contraire. Cette dynamique transforme le marché du travail à l’échelle mondiale. Dans les secteurs où les talents sont rares, la durabilité devient non seulement un engagement éthique mais aussi un avantage compétitif pour attirer et fidéliser les recrues.

Un nombre croissant d’entreprises répondent avec des politiques innovantes. Certaines offrent des avantages pour des trajets domicile-travail écologiques ou s’engagent vers des bureaux neutres en carbone, tandis que d’autres vont plus loin, en liant les primes des dirigeants aux objectifs de durabilité. Ce qui compte le plus, insiste Isabelle Hudon, c’est l’authenticité : les employés veulent des actions, pas des slogans.

Le résultat est un cercle vertueux. À mesure que les équipes exigent une cohérence entre valeurs et pratiques, les entreprises évoluent plus vite. Et cette évolution les rend à leur tour plus attrayantes pour la génération de talents suivante.

Investisseurs, gouvernements et horizon à long terme

Tandis que les employés influencent l’entreprise de l’intérieur, investisseurs et gouvernements exercent une pression de l’extérieur. La demande croissante de transparence en matière de RSE  (responsabilité sociétale des entreprises) est devenue une caractéristique clé de la finance mondiale. Isabelle Hudon prévoit que cette dynamique ne fera que s’intensifier.

Je crois vraiment, et je pense que le virage est amorcé… que lorsque les gouvernements proposent de nouvelles politiques, de nouvelles règles, même si cela ne fait pas l’unanimité, c’est un instrument puissant pour induire des changements.

Isabelle Hudon
Isabelle Hudon
PDG de la Banque de développement du Canada

Les agences de notation et les investisseurs font monter les attentes de tout le marché. On demande aux entreprises, non seulement d’énoncer leurs intentions, mais aussi de les démontrer par des résultats mesurables. Pour les entrepreneurs, cela signifie que la durabilité n’est plus un simple exercice de communication, c’est une condition pour obtenir des financements, des partenariats et assurer une croissance durable.

C’est pourquoi Isabelle Hudon reste confiante. Même si la terminologie entourant la RSE évolue, la dynamique de fond, elle, ne fera pas marche arrière. Les entreprises prennent, selon elle, « des décisions éclairées pour leur croissance et leurs bénéfices », se positionnant pour être résilientes dans un monde où la durabilité est de moins en moins négociable.

Une voie plus judicieuse tournée vers l’avenir

Du point de vue d’Isabelle Hudon, le message est clair : les dirigeants, quelle que soit la  taille de leur entreprise, doivent prendre la durabilité au sérieux, non comme une charge supplémentaire mais comme une voie vers la compétitivité. Ce qui paraissait auparavant comme une obligation est devenu une opportunité : innover, attirer les meilleurs talents et instauraurer la confiance des clients comme des investisseurs.

Le train a bel et bien quitté la gare. La question n’est plus de savoir si les entreprises monteront à bord, mais à quelle vitesse elles avanceront une fois dedans.

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