Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités
Chez Sweep, nous sommes convaincus que le Private Equity a un rôle central à jouer dans la décarbonation mondiale, et ce pour trois raisons :
Capacité d’investissement
En 2021, le secteur du Private Equity gérait 6300 milliards de dollars d’actifs. Ce chiffre devrait dépasser les 11 000 milliards d’ici 2026. Une part significative des investissements nécessaires pour financer la transition climatique peut être mobilisée à partir de cette somme.
Les entreprises détenues par des fonds de Private Equity s’inscrivent dans un horizon temporel plus long que celles des marchés cotés. La durée moyenne de détention des sociétés en portefeuille est passée d’environ deux ans aux débuts du secteur à près de cinq ans aujourd’hui. Il est donc grand temps de reconnaître que le risque climatique est un risque financier.
Il est aussi important de noter que la majorité des processus de due diligence pré-acquisition incluent désormais une évaluation de la résilience climatique des entreprises, qu’il s’agisse de risques physiques ou de transition.
Capacité d’innovation
Atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 nécessite une transition vers une économie bas carbone. Cela demande de la créativité pour inventer et financer de nouvelles solutions, technologies et modèles économiques. Le marché non coté est particulièrement bien placé pour soutenir cette dynamique d’innovation.
Nous devons aussi repenser nos modèles d’évaluation des risques, de valorisation et de performance des portefeuilles, afin d’intégrer pleinement les performances environnementales et sociales, au-delà des seules performances financières.
Capacité d’influence
Comparé aux marchés cotés, le Private Equity se distingue par un modèle de détention basé sur le contrôle. Grâce à l’influence qu’ils exercent sur leurs sociétés en portefeuille, les fonds peuvent jouer un rôle clé d’engagement : les accompagner pour mieux comptabiliser et piloter leurs émissions, adopter des stratégies de décarbonation, et plus largement intégrer les enjeux climatiques dans leur modèle opérationnel, ce qui peut constituer un véritable levier de création de valeur.
Mais cette influence doit aussi se structurer au niveau des conseils d’administration. Les investisseurs doivent inscrire des indicateurs de performance climatique (KPI) dans le périmètre de gouvernance des boards. Dans la section 3 de ce guide, nous parlerons des objectifs à fixer. Il est essentiel qu’ils soient définis à l’échelle de chaque société en portefeuille, et pas uniquement au niveau de l’investisseur. C’est la seule manière de leur donner une vraie chance d’aboutir.