Chaque questionnaire est conçu de manière modulaire et approfondie, et demande à la fois des données chiffrées précises et des explications qualitatives.
Une collecte de données efficace pour répondre aux questionnaires du CDP nécessite une analyse approfondie du contenu de ces questionnaires pour bien comprendre les exigences et leur lien avec les activités de l’entreprise. Ce processus repose sur une planification rigoureuse, une collaboration inter-services et, souvent, un accompagnement externe.
Identifier les responsables internes des données
La première étape consiste à identifier les parties prenantes internes qui détiennent ou gèrent les données nécessaires. Cela inclut généralement :
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Les équipes développement durable et ESG
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Les services hygiène, sécurité et environnement (HSE)
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Les responsables des opérations et des installations
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Les équipes finance et achats
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Les ressources humaines (notamment pour les politiques internes et programmes employés)
Faire le lien entre les exigences de données et les opérations
Il est essentiel de relire attentivement le questionnaire CDP pour comprendre les données à fournir et les services impliqués. Par exemple, les données liées aux émissions peuvent provenir des systèmes de gestion de l’énergie, tandis que les risques de déforestation dans la chaîne d’approvisionnement nécessitent une contribution du service achats.
Mettre en place des systèmes de collecte de données
Élaborez des processus internes clairs pour structurer la collecte, y compris la définition d’objectifs de réduction des émissions. Cela peut inclure :
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Relevés de consommation d’énergie
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Données sur l’utilisation et les rejets d’eau
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Informations sur le transport et la logistique
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Audits fournisseurs et questionnaires
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Évaluations des risques climatiques
La fiabilité des données environnementales est primordiale pour permettre aux investisseurs et aux parties prenantes d’évaluer les actions de l’entreprise en matière de durabilité.
L’usage d’outils centralisés (comme les plateformes ESG) améliore considérablement la cohérence et la traçabilité des données.
Valider et standardiser les données
Pour répondre aux attentes du CDP, les données collectées doivent être :
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Fiables et vérifiables
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Cohérentes d’une année sur l’autre
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Calculées à partir de méthodologies reconnues (par exemple, le GHG Protocol ou les facteurs du GIEC) pour garantir la conformité aux réglementations environnementales
Documenter les méthodologies et hypothèses
Il est important de conserver une documentation détaillée sur les méthodes de calcul ou d’estimation utilisées. Le CDP demande souvent aux entreprises d’expliquer leurs démarches, notamment sur des sujets complexes comme les émissions de Scope 3.
Quel est le calendrier du reporting CDP 2025 ?
Comprendre le processus annuel de déclaration au CDP et son calendrier est essentiel pour bien planifier et soumettre des réponses de qualité.

Février à mars : ouverture du cycle CDP
Le CDP lance son cycle annuel de reporting, publie les questionnaires mis à jour ainsi que les notes techniques, et ouvre sa plateforme en ligne (ORS – Online Response System) permettant aux entreprises de commencer leurs déclarations.
Mars à juin : collecte de données et préparation des réponses
Durant cette période, les entreprises doivent concentrer leurs efforts sur la collecte et la validation de toutes les données nécessaires liées au climat. Les réponses préliminaires doivent être examinées en interne et peuvent faire l’objet d’une relecture par des consultants externes spécialisés.
Juillet : fenêtre de soumission des données
La date limite de soumission se situe généralement entre fin juillet et début août. Les entreprises doivent finaliser leurs réponses et les soumettre via la plateforme ORS avant la date de clôture afin d’être notées et de recevoir un score de performance climatique.
Août à décembre : notation et retours
Une fois les déclarations clôturées, les analystes du CDP examinent les réponses et attribuent un score (niveaux : Disclosure, Awareness, Management ou Leadership).
La méthodologie d’évaluation repose sur des critères clairs de transparence et de performance, en cohérence avec des cadres de référence tels que celui de la Taskforce on Climate-Related Financial Disclosures (TCFD), pour évaluer l’impact environnemental des organisations.
Le CDP distingue les entreprises les plus performantes avec des scores élevés en responsabilité environnementale, soulignant que seules quelques-unes atteignent un score A dans toutes les catégories clés. Les scores finaux sont publiés publiquement en fin d’année, sauf si l’entreprise choisit de rester confidentielle.
Il est important de noter que la préparation pour le cycle suivant commence souvent dès la réception des retours, en particulier pour les entreprises qui souhaitent améliorer leur score.
Gérer le reporting CDP de manière manuelle peut être chronophage, source d’erreurs et inefficace — notamment pour les grandes organisations. Les meilleurs outils ESG (Environnement, Social, Gouvernance) synchronisent directement leurs champs de données avec les questionnaires CDP et d’autres cadres de reporting, simplifiant et optimisant grandement le processus.
Centraliser la collecte de données
Les plateformes ESG fournissent une source unique et fiable en regroupant les données issues de plusieurs systèmes — compteurs d’énergie, bases RH, plateformes fournisseurs — sur un même outil centralisé. Cela permet d’éliminer les silos de données et les incohérences, tout en s’inscrivant dans un cadre volontaire de reporting largement reconnu.
Automatiser les mises à jour
Au lieu de saisir manuellement les données chaque année, les outils ESG peuvent automatiser les processus récurrents de collecte, réduisant ainsi les erreurs humaines et économisant un temps précieux, notamment dans les démarches vers les objectifs de neutralité carbone.
Aligner les données avec les cadres du CDP
Les meilleures plateformes ESG structurent leurs champs de données de manière à refléter directement les modules des questionnaires CDP, ainsi que ceux de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), facilitant ainsi le remplissage des déclarations sans doublons d’efforts.
Garantir la qualité des données et la préparation aux audits
De nombreux outils ESG intègrent des contrôles automatiques de qualité, de complétude et de validation des données, ce qui permet de détecter et de corriger les anomalies avant la soumission. Cela contribue à soutenir efficacement la réduction des émissions.
Fournir des analyses et recommandations d’amélioration
Au-delà du reporting, les plateformes ESG analysent les données pour identifier des tendances, signaler les zones à risque et proposer des actions concrètes pour améliorer la performance environnementale face aux enjeux climatiques. L’objectif n’est pas seulement de déclarer, mais aussi de progresser.
Permettre un reporting multi-cadres
Le CDP étant étroitement aligné avec d’autres référentiels comme le TCFD, l’ISSB ou la CSRD, les outils ESG permettent une stratégie de type “report once, use many times”, facilitant la conformité à plusieurs obligations de reporting en même temps.
Le reporting CDP contribue ainsi à une économie plus durable, en suivant les performances environnementales et en favorisant des progrès réels sur les questions de durabilité — avec en ligne de mire un avenir neutre en carbone.